RETRAITE ACO Dieu a choisi la fragilité et nous ?
Dieu a choisi la fragilité et nous ? |
Hier et aujourd’hui, comment Jésus rejoint les pauvres et les plus fragiles
Comment j’accueille l’autre dans sa fragilité ?
Comment je le reçois ?
Personne n’est trop pauvre pour n’avoir rien à partager ! Qu’est-ce que je reçois dans mon compagnonnage avec les précaires et les personnes fragilisées dans notre société ?
Quels sont les signes de joie ?
Nous vivrons ensemble cette retraite dans la suite logique de la priorité votée au Congrès National de juin 2014 – « les personnes en situation de précarité, de fragilité, sont au cœur du projet missionnaire de l’ACO ».
Chacun est une personne à part entière aux yeux de Dieu et est aimée de Dieu.
Mettre en œuvre et révéler la dignité humaine de toute personne.
Prendre conscience que les fragilités sont aussi en chacun de nous, subies ou provoquées.
Accueillir et recevoir ce que les personnes en situations de précarité, de fragilité, ont à nous offrir jusqu’à nous laisser transformer, car c’est aussi là que se joue la rencontre de Jésus-Christ. Partir de leurs richesses, les associer, les accompagner.
Cette retraite sera pour nous l’occasion de faire un état des lieux
sur ces fragilités hier, aujourd’hui et demain.
De cette priorité votée lors du congrès national de l’ACO en juin dernier et qui vous a été présentée depuis en rencontre de démarrage, en rencontre de responsables et trésoriers.
Les personnes en situation de précarité, de fragilité, sont au cœur du projet missionnaire de l’ACO
Cette priorité est bien au cœur de nos vies comme en témoignent les retours des équipes en rencontre de responsables :
ü « une présence auprès des familles suite à un deuil »
ü « une précarité grandissante dans les communes »
ü « les fragilités familiales dues à l’âge des parents »
ü « fragilités qui nous frappent dans le domaine de la santé »
ü « fragilités professionnelles, manque de personnel, travail précaire »
ü « des droits non respectés »
ü « fragilité des enfants qui subissent la précarité des parents »
ü « des fragilités pour les personnels soignants, par manque de relais »
ü « des fragilités associatives par manques de moyens »
La France compte deux millions de personnes vivant avec moins de 651 euros par mois, 3,6 millions de mal-logés et 3,5 millions de bénéficiaires de l’aide alimentaire. La grande pauvreté persiste en France.
3,8 millions ne peuvent que se contenter de minima sociaux (plus de 6 millions si l’on comprend les conjoints et les enfants),
La crise économique et sociale renforce la précarisation de certains jeunes, en particulier les moins formés, les décrocheurs scolaires, les jeunes en rupture familiale. La pauvreté des jeunes est très supérieure au reste de la population et un quart des personnes hébergées dans les centres d’hébergement a moins de 25 ans.
L’ACO n’a pas vocation
première à résoudre les différents problèmes que rencontrent les personnes en situation de précarité ou fragilité, que ce soit dû à des soucis financiers, au travail ou manque de travail, à des problèmes de santé, de logement, des questions sociales, ou aux situations de migration.
Elle ne va pas se substituer aux organismes qui existent, mais accueillir ces personnes, les écouter, entrer en dialogue, les mettre en lien avec les organisations syndicales, les associations qui œuvrent au quotidien.
Parce que chacun est une personne à part entière aux yeux de Dieu et est aimée de Dieu, nous avons à entendre ce que nous disent ceux que nous rencontrons et en être «transformés».
Nous voulons inscrire ces précarités dans une histoire, une compréhension du monde et les rendre visibles
Une priorité qui se vit déjà dans beaucoup de secteurs, mais qui doit nous aider à aller plus loin : faire grandir l’humain pour faire grandir Dieu… Et donc permettre à ces personnes de trouver ou retrouver du sens, trouver ou retrouver les chemins de vie, de foi, être et devenir signe d’espérance pour eux-mêmes et pour les autres, se reconnaître du monde ouvrier et du peuple des croyants.
Nous vivrons cette retraite en trois temps :
Un premier temps pour nous apprendre que la place des pauvres est enracinée dans la bible, les causes des fragilités sont aussi dans l’ancien testament,
Un deuxième temps : Face à cette pauvreté, comment je suis invité à bouger, à être acteur, à quel acte de foi cela m’invite ?
Un troisième temps où nous nous interrogerons sur nos engagements, l’ACO est bien dans la dynamique de ce que Jésus nous invite à faire
Soyons touchés au plus profondément de nous-mêmes par ces fragilités, par nos fragilités,
Soyons en capacité de la comprendre, de la recevoir
Soyons dans cette dynamique pour dénoncer ces situations et nous laisser transformer
Soyons acteurs pour se relever, se révéler et apporter ces signes d’espoir
Soyons en responsabilité pour y répondre afin que chacun puisse se tenir debout, croire que la pauvreté n’est pas une fatalité ou une fin en soi,
Soyons ces témoins pour agir et redonner de la joie !