RETRAITE ACO 77NORD LA JOIE DE L'EVANGILE

LA JOIE DE L’EVANGILE

Sachant que le mot « EVANGILE » signifie « BONNE NOUVELLE »,  joie et Evangile vont bien ensemble. Pourtant le pape reconnait qu’il y a des chrétiens qui semblent avoir un air de Carême sans pâques. § 6

Cette exhortation est le premier écrit de la main du pape François. Il fait suite au synode sur l’Evangélisation  qui s’est tenu à Rome en Octobre 2012. Pour rédiger cette exhortation,  Il a tenu compte des propositions qui lui avaient été faite au terme du synode, mais il y a aussi mis beaucoup de lui, de son expérience, de ses priorités.

(Pour mémoire, le pape François a été élu le 13 Mars 2013. Le synode sur l’évangélisation a été voulu par Benoît XVI et c’est à Benoit XVI que les conclusions ont été transmises)

L’évangile est une joie mais à une condition : que la Bonne Nouvbelle soit annoncée et en particulier aux plus pauvres, aux plus petits…

Au cœur de la vie de l’Eglise il doit y avoir l’évangélisation. Ne confondons pas évangélisation avec prosélytisme et conversion…. Evangéliser ce n’est pas convertir, c’est d’abord vivre le message de l’Evangile et l’annoncer, le rendre visible et audible.

Cette annonce se fait dans un monde précis et nous ne pouvons pas « oublier que la plus grande partie des hommes et des femmes de notre temps vivent une précarité quotidienne, aux conséquences néfastes. » § 52

Et le pape relève quelques défis devant lesquels nous nous trouvons : non à une économie de l’exclusion, non à une nouvelle idolâtrie de l’argent, non à l’argent qui gouverne au lieu de servir, non à la disparité sociale qui engendre la violence,

«  le grand risque du monde d’aujourd’hui, affirme le pape,  avec son offre de consommation multiple et écrasante est une tristesse individualiste qui vient du cœur bien installé et avare, de la recherche malade de plaisirs superficiels de la conscience isolée. Quand la vie intérieure se ferme sur ses propres intérêts, il n’y a plus de place pour les autres, les pauvres n’entrent plus, on n’écoute plus la voix de Dieu, on ne jouit plus de la douce joie de son amour, l’enthousiasme de faire le bien ne palpite plus. Même les croyants courent ce risque, certain et permanent. » (§ 2)

Quand il parle d’Evangélisation le pape insiste sur sa dimension sociale qui suppose le développement de tous les hommes et de tout l’homme. Il insiste tout particulièrement sur la place qui doit être faite aux pauvres.

Une autre insistance c’est la place donnée à la culture. Dans un monde en profonde mutation, avec de multiples exclusions, où l’argent devient une idole, où les inégalités ne cessent d’augmenter, il est impératif d’Evangéliser les cultures pour inculturer l’Evangile § 69

Tout cela a au moins deux conséquences :

• Une Eglise pauvre,  je cite le pape « je désire une Eglise pauvre pour les pauvres » § 198
• Une Eglise qui prenne des risques : « je préfère une Eglise accidentée, blessée et sale pour être sortie sur les chemins, plutôt qu’une Eglise malade de son enfermement et qui s’accroche confortablement à ses propres intérêts. » § 4

Et pour terminer cette présentation une dernière citation de « la joie de l’Evangile » : « Nous ne pouvons pas toujours manifester adéquatement la beauté de l’Evangile mais nous devons toujours manifester ce signe : l’option pour les derniers, pour ceux que la société rejette et met de côté. » § 195